Comment préparer un entretien d’embauche ?

La recherche d’emploi est une étape cruciale dans la vie professionnelle. Il faut un savoir être, une attitude et la maîtrise de certains rouages.

Généralement, les recruteurs vous font passer par deux étapes dont la première est composée de deux éléments. En effet, la première étape est le dépôt de candidature matérialisé par l’envoie du CV et de la lettre de motivation. L’objet de cette étape est de jauger la compétence et la motivation du candidat. La seconde se dévoile à travers un entretien dont l’objectif est de vérifier la conformité des deux documents susmentionnés mais surtout d’établir la personnalité du candidat. Beaucoup de demandeur d’emplois sont recalés au niveau de l’entretien pour plusieurs raisons :

  • la méconnaissance de l’importance de cette étape
  • un manque de préparation matérielle
  • une manque de préparation psychologique
  • une manque de préparation communicationnelle

Pourquoi préparer un entretien d’embauche ?

L’entretien est une bataille finale et cela explique toute son importance. Vous avez fait un long chemin pour arriver à ce stade, donc vous ne devez pas accepter d’être bloqué à la frontière. Toutefois, la préparation de l’entretien se fait en amont ; ce qui rend inopportun d’attendre la veille dans la nuit pour se préparer. Il requiert des aptitudes communicationnelles que vous ne pourrez pas acquérir en un jour. Pour être efficace, vous devez impérativement connaître ce que cherche le recruteur :

  • une vérification de conformité avec le CV
  • décrocher un collaborateur polyvalent
  • un collaborateur motivé
  • un collaborateur discret (confidentialité)
  • un collaborateur entreprenant (qui prend des initiatives)

A l’inverse, vous ne serez pas exempté de cette préparation même si vous êtes un as de la communication orale. En commettant cette erreur, vous risquez d’être pris de court par certaines questions. En plus, les exemples que vous allez donner ne viendront pas automatiquement et vous risquez d’avoir des blocages. D’ailleurs, pour éviter ce blocage, vous avez besoin de maîtriser obligatoirement deux domaines.

Maîtriser 2 domaines

Le premier domaine que vous devez maîtriser rend compte de vos compétences et motivations. Le second domaine que vous devez maîtriser rend compte de votre curiosité et de votre rigueur.



1. Votre CV et votre lettre de motivation

Le recruteur pourrait vous poser des questions sur votre CV et vous n’aurez pas le droit d’hésiter. Étant donné que vous êtes censé le rédiger et qu’il retrace votre parcours professionnel, vous devez le connaître par cœur. C’est une condition non négligeable. Si vous ne le faites pas, le recruteur pourrait commencer à douter de votre fiabilité. Ainsi, lorsque vous énumérez les domaines que vous maitrisez dans votre CV, attendez-vous à ce qu’on vous demande des exemples ou qu’on évalue votre compétence. Par exemple, lorsque vous mettez dans le CV que vous maitrisez l’anglais à l’oral comme à l’écrit, le recruteur pourrait vous poser une question en anglais et enclencher un dialogue en anglais.

Dans le même registre, vous devez relever les points forts et les points faibles dans votre CV en rapport avec le poste requis. C’est une démarche prospective qui vous permet d’anticiper sur les questions  que vous posera le recruteur. D’ailleurs, c’est ce qui vous permet de répondre à toutes les questions que le recruteur tirera de votre lettre de motivation. En effet, c’est dans cette dernière que vos points forts ont été mis en avant.

Si vous avez mentionné dans le CV votre projet personnel, en signifiant que  le poste pourvu pourrait vous y aider, soyez en mesure de développer sur la question lorsque le recruteur vous le demande.

2. L’entreprise que vous visez

Vous ne pouvez pas convaincre le recruteur que le poste est motivant et que vous êtes enthousiaste à l’idée de l’obtenir si vous n’avez même pas fait l’effort de mener des recherches sur l’entreprise. De nos jours, cette recherche est beaucoup plus facile car presque toutes les entreprises ont un portail digital. Certains qui ne l’ont pas peuvent être présentés à travers les réseaux sociaux ou les médias sociaux. De ce fait, il vous suffit de taper le nom de l’entreprise sur internet. Si par extraordinaire, vous ne trouvez aucune information sur l’entreprise, vous pourrez faire des recherches sur les entreprises qui ont le même domaine d’intervention. Cela ne va peut-être pas vous permettre de connaître la spécificité de l’entreprise mais vous serez imprégnés dans son domaine d’activité. Cette prospection pourrait vous aide à avoir notamment :

  • son offre sur le marché
  • sa position sur le marché
  • sa taille
  • ses potentiels clients
  • son organisation interne
  • sa réputation
  • ses valeurs, etc.

Une autre manière de connaître l’entreprise est de demander à votre entourage. En effet, vous pouvez rencontrer une personne qui y a déjà travaillé ou qui y travaille déjà. C’est également une bonne manière d’avoir des informations fiables sur l’entreprise.

Par ailleurs, il est opportun de faire des recherches sur le recruteur si vous avez son nom afin de connaître le poste qu’il occupe dans l’entreprise. Il ne s’agit pas de scruter sa vie personnelle mais celle professionnelle afin de savoir si vous avez des points en commun dans ce cadre. LinkedIn pourrait vous être d’un grand secours s’il y est inscrit.

Alors, il ne vous reste plus qu’à taper le nom de l’entreprise sur google ou d’activer vos réseaux afin de trouver des informations concrètes.

12 aspects sur lesquels les recruteurs vous évaluent

D’habitude les entretiens commencent avec une demande de présentation et se terminent par une invitation à poser des questions si vous en avez. Voici les 12 questions les plus fréquentes que les recruteurs vous posent :

1. Votre présentation

C’est la question qui permet au recruteur d’avoir une idée sur votre état d’esprit et dégager les grandes lignes de votre personnalité. Il saura si vous êtes prolifique, réservé, concis, précis, etc. En vous donnant carte blanche pour vous présenter, il saura si vous êtes une personne structurée ou plutôt désordonnée, de par la cohérence de votre raisonnement. Entamer votre présentation de manière brouillonne peut signifier que vous êtes stressé. Ainsi, lorsque vous avez un entretien d’embauche, votre présentation est la première chose que vous devez affiner. Exercez-vous avec des simulations autant que faire se peut.

Toutefois, il ne s’agit pas d’avoir une présentation toute faite pour tous vos entretiens d’embauche. Il faudra contextualiser votre présentation en fonction du type de travail que vous cherchez. Mettre en avant vos compétences et vos diplômes qui intéressent en premier lieu le travail pourvu. Ensuite convoquez également vos expériences extraprofessionnelles qui peuvent justifier les qualités requises pour le poste. Par exemple, votre expérience en tant que président d’une association peut justifier vos aptitudes à gérer une équipe en tant que responsable commercial ou superviseur.

2. Vos connaissances sur l’entreprise

Sauf si l’entretien se déroule dans une agence de recrutement intermédiaire, le recruteur voudra connaître l’intérêt que vous portez sur son entreprise. Ainsi, vous demande-t-on de dire ce que vous savez de l’entreprise. C’est la raison pour laquelle vous devez faire des recherches sur l’entreprise et avant d’aller à l’entretien d’embauche. Il s’agit de son credo, de ses valeurs, de son offre, de sa réputation (si elle est bonne), de ses exploits et de sa vision. Si vous connaissez déjà le service que vous allez intégrer en cas d’embauche, vous devez absolument concentrer votre énergie sur ce service.

3. Ce qui vous a fait quitter votre dernier poste

Ici, il s’agit d’évaluer votre fiabilité et votre sens de bienséance. Si vous commencez à dire du mal de votre ancien employeur, vous avez mille chances pour que votre candidature soit rejetée. Par exemple, lorsque vous avez été licencié par ce que le nouveau directeur ne vous aimait pas, dites tout simplement qu’on a changé de direction et que la nouvelle a jugé nécessaire de diminuer l’effectif. Si on vous demande pourquoi ne vous a-t-on pas retenu, répondez que  peut-être la nouvelle direction n’avait pas conscience de l’apport que vous faisiez dans l’entreprise. D’ailleurs pour montrer que vous avez tourné la page, ajoutez que la fin de ce contrat vous a permis de voir d’autres opportunités plus intéressantes telles que le poste que vous êtes en train de pourvoir. L’idée est de ne pas dénigrer votre ancien employeur sans pour autant rapporter la faute sur vous.

S’il s’agit d’une démission, il est également opportun de rester positif. Vous devez donner les raisons qui vous ont poussé à quitter l’entreprise sans pour autant insister sur les fautes des uns et des autres. Cela montre au recruteur que lorsque vous quitterez son entreprise vous ne ternirez pas son image.

4. La description de votre ancien employeur

Lorsqu’on vous pose cette question, ce n’est pas forcément un piège. Il s’agit juste de montrer les qualités qui vous ont plus chez votre employeur. Vous pouvez également citer quelques défauts sans y insister. Mais ce qui est important est que vous devez toujours rester dans le cadre professionnel. Les défauts personnels de votre employeur ne doivent pas vous intéresser. Ne parlez pas de son mauvais caractère ou des scandales qui le concernent.

5. Votre intérêt ou motivation sur ce poste

Ici, le recruteur cherche à savoir si vos motivations et vos attentes sont en conformité avec l’offre de l’entreprise. C’est la raison pour laquelle il n’est pas nécessaire de maîtriser tout de l’entreprise mais vous devez au moins connaître ses orientations et calquer vos réponses en fonction de celles-ci. En réalité, il s’agit juste de vérifier la cohérence de la candidature. Si le poste ne convient ni à vos besoins, ni à vos attentes, les résultats escomptés ne seront pas au rendez-vous.

6. Votre leadership

Dans certains postes, on a besoin d’un agent qui a un esprit de leadership. Un leader est une personne qui parvient à embarquer les autres dans ses actions. Si vous n’en êtes pas un, vous ne pourrez pas gérer une équipe. Ainsi, pour démontrer que vous êtes un leader, vous pouvez mettre en avant des postes de responsabilité que vous avez eu autant dans le domaine professionnel que dans le domaine extra professionnel. Ainsi, vous expliquerez comment vous avez pu venir à bout de situations difficiles grâce à vos aptitudes relationnelles. Il s’agit d’exemples où vous avez prévenu ou réglé des conflits.

7. Les résultats obtenus dans vos précédentes expériences

Dans cette partie, on cherche à mesurer les outils de négociation du candidat. Il s’agit de donner des exemples concrets chiffrés et quantifiables. Vous devrez expliquer comment vous y êtes pris pour obtenir ces résultats. Il est également important de choisir l’expérience que vous présentez car il doit être en adéquation avec le poste que vous convoitez.

8. Une critique constructive qu’on vous a donné dans le cadre professionnel

C’est une question qui permet d’éliminer les narcissiques, les suffisant et  ceux qui sont toujours sur la défensive. Par contre, le recruteur se dit que vous ne devez pas avoir de problèmes pour répondre à cette question si vous prenez souvent du recul. En effet, la prise de recul est un caractère important qui détermine le leader tel un aigle qui se retire dans les montagnes pour se débarrasser de ses plumes mortes.

Prendre du recul vous permet de vous ressourcer. Ainsi, prendre en compte les conseils que la hiérarchie ou un collaborateur vous donne dans le cadre professionnel est une marque de leadership. Si ce conseil vous marque assez pour que vous vous en souveniez, cela montre que vous êtes une personne qui veut toujours aller de l’avant sans répéter ses erreurs du passé.

9. Les attentes que vous avez dans cette entreprise

C’est une question qui permet au recruteur de déterminer votre capacité de projection dans l’avenir. En effet, vous devez déjà vous mettre dans la peau du professionnel qui est déjà recruté. En d’autres termes, vous devez vous projeter dans l’avenir et expliquer aux recruteurs ce que vous comptez capitaliser comme expérience et compétences au sein de l’entreprise.

10. Votre projection dans 5 ans

Pour cette question, il faudra trouver un équilibre entre l’humilité et l’ambition. Ce qu’il faut éviter c’est d’être pédant ou prétentieux. Mettez plutôt l’accent sur comment l’entreprise pourrait vous aider à atteindre cet objectif. De ce fait, il est important que votre plan de carrière soit en conformité avec les opportunités que peuvent vous offrir l’entreprise. Si tel n’est pas le cas, vous serez considéré comme un candidat non pertinent et qui sautera du navire à n’importe quelle occasion.

11. Vos prétentions salariales

Pour beaucoup de personnes, l’argent est tabou. Cela explique pourquoi cette question crée souvent un malaise. Toutefois, c’est une question qui revient souvent, alors mieux vaut vous préparer en conséquence. Le meilleur conseil qu’on peut vous donner est de ne pas vous fixer un chiffre précis mais plutôt une fourchette. Cette fourchette sera comprise entre le minimum pour lequel vous pourriez accepter le poste et le maximum que vous pourriez prétendre en fonction de votre profil.

12. Vos questions

Généralement, le recruteur vous demande si vous avez des questions. Alors, vous pouvez poser toutes les questions que vous avez en suspens. C’est surtout le moment idéal pour poser des questions sur le poste ou sur l’entreprise pour montrer l’intérêt que vous leur portez. Surtout ne posez pas de questions banales ou superflues. N’abusez pas non plus du temps du recruteur. Une ou deux questions suffisent largement.

La préparation psychologique de l’entretien

Vous pouvez avoir toutes les informations requises sur l’entreprise, le recruteur et le poste. Vous pouvez également vous exercer avec des simulations mais d’autres facteurs endogènes peuvent vous obstruer. Il s’agit souvent du stress, de l’anxiété et du manque de confiance en soi. C’est pourquoi une préparation psychologique est nécessaire. Ainsi, cette préparation va vous éviter de perdre vos moyens une fois devant le recruteur ou lorsque la première question est lancée.

L’une des méthodes les plus efficaces est basée sur la positivité. Il s’agit de visualiser la scène de votre entretien, de visualiser comment vous réussissez l’entretien et la joie qui vous anime lorsque vous décrochez le poste. En visualisant votre réussite, vous plongez votre esprit dans cet environnement de succès. En visualisant votre échec, vous plongez également votre esprit dans cet environnement de défaite. Alors, dites-vous que vous avez le droit d’avoir le trac, c’est normal. Toutefois, vous n’avez pas le droit de laisser cette peur vous dominer.

La préparation communicationnelle de l’entretien

Il est admis que la communication la plus importante est non verbale et que la première impression lors d’un entretien est difficile à changer. D’habitude, c’est cette première impression qui guide la suite de l’entretien. C’est la raison pour laquelle vous devez soigner votre tenue, votre posture, votre expression. Si votre recruteur se fait une opinion de vous avant même que vous ouvriez la bouche, il est important que vous vous teniez droit, que vous soyez souriant sans en faire trop et que vous adoptiez les règles de bienséance. Parmi celles-ci, il y a le fait de ne pas entrer dans la pièce sans y être invité, de ne pas s’asseoir sans l’autorisation du recruteur et de ne pas mettre vos bagages sur son bureau.

8 questions pièges fréquemment posées par les recruteurs

Après avoir fait vos recherches, il existe des questions pièges que vous devez absolument prendre en compte. Ce sont des questions pour lesquelles vous devez préparer les réponses et faire des simulations avant le jour j.

  • Ce que l’entreprise a de plus que les autres
  • Ce qui vous attire dans l’entreprise
  • La raison qui vous a poussé à postuler
  • Vos compétences en termes de savoir-faire et de savoir-être
  • Ce que vous avez de plus que les autres
  • Vos objectifs à moyen et long terme
  • Les éléments concrets qui fondent vos prétentions salariales
  • Les éléments que le recruteur devrait retenir à l’issue de l’entretien

4 Commentaires sur “Comment préparer un entretien d’embauche ?

  1. ABREMA Dimilne :

    Je suis un étudiant Togolais
    J’ai fait une formation en électricité bâtiment je suis demandeur d’emploi dans tous les domaines possible

  2. Loemba distell houghot :

    Bsr
    Je suis vraiment ravie de lire les formations que vous avez écrit vraiment merci que dieu vous bénisse et il vous accompagne merci de plus

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