Le e-commerce en Afrique, un secteur en plein essor

Il est courant d’avoir  une vision simple de l’Afrique, qu’on la considère comme un continent appauvri, où tout ce qui n’est pas strictement nécessaire est un luxe réservé à une petite élite. La réalité, bien sûr, est beaucoup plus complexe. Le développement du commerce en ligne en est un preuve.

Les causes de l’essor du commerce en ligne

L’Afrique a une population jeune, des villes qui se développent rapidement et un revenu disponible qui augmente rapidement. Elle abrite 54 pays, chacun à son propre stade de développement économique.

Le pays le plus peuplé d’Afrique, le Nigeria, possède également la plus grande économie, devant de nombreux pays développés comme l’Irlande, Israël et la Norvège. Ainsi, l’Afrique devient un grand marché avec de jeunes tout le temps scotché sur leurs smartphones.

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Les smartphones

Les téléphones mobiles sont les principaux appareils utilisés pour accéder à l’internet en Afrique, notamment dans les zones rurales. Environ 260 millions d’Africains possèdent un smartphone et les frais de transmission de données peuvent être élevés, de sorte que beaucoup préfèrent faire leurs achats via des applications mobiles.

L’utilisation des applications n’est pas prise en compte dans beaucoup d’études de sorte que le nombre d’utilisateurs mensuel total pour chacune de ces places de marché est souvent plus élevé qu’indiqué.

Quelques chiffres

Le chiffre d’affaires du commerce de détail en ligne en Afrique est estimé à environ 20 milliards de dollars par an, ce qui ne représente que 3,5 % du total des ventes au détail. Cela place les ventes en ligne pour l’ensemble de l’Afrique à un niveau inférieur à celui de l’Australie.

Mais la population africaine, avec 1,35 milliard d’habitants, est équivalente à celle de la Chine. Contrairement à la Chine, la population de l’Afrique croît rapidement, de sorte que la démographie restera orientée vers les jeunes pour les décennies à venir.

Cela signifie que l’Afrique possède tous les éléments nécessaires à une expansion rapide, tant de son économie globale que du commerce électronique.

Il faudra plusieurs années pour qu’elle dépasse la Chine, les États-Unis et le Japon, mais le marché africain du commerce électronique du futur pourrait être le plus grand du monde.

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Les géants de la vente en ligne en Afrique

La plus grande place de marché en ligne d’Afrique est Jumia, avec 23 millions de visites par mois. Jumia est la seule place de marché à avoir une activité véritablement panafricaine, avec des ventes en provenance du Nigeria, d’Égypte, du Maroc, du Kenya, de Tunisie, du Sénégal et d’autres pays.



Vient ensuite Takealot.com avec 10 millions de visites mensuelles, dont 96 % en provenance de son pays d’origine, l’Afrique du Sud. Souq compte également environ 10 millions de visites mensuelles, dont la plupart proviennent d’Égypte. Souq, qui était à l’origine une entreprise du Moyen-Orient, avant d’être rachetée par Amazon en 2017.

Ses sites web aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite ont été entièrement rebaptisés Amazon, mais le nom Souq demeure en Égypte.

Les autres places de marché

Parmi les autres places de marché africaines, Konga se concentre sur le Nigeria, Bidorbuy est un site sud-africain, Noon est moyen-oriental avec 11 % de son trafic provenant d’Égypte, Zando est sud-africain et Kilimall opère principalement au Kenya. Amazon est mondial, bien sûr, et seule une infime partie de son trafic provient d’Afrique.

Certaines des places de marché répertoriées sont des entreprises appartenant à des Africains, mais d’autres ont des propriétaires ou des investissements extérieurs. Outre Souq, propriété d’Amazon, Jumia est une société allemande, cotée à la bourse de New York, et d’autres places de marché ont reçu des fonds importants d’investisseurs suédois, israéliens, chinois et américains.

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